jour 90 - 37 km
Bar Cenisio avant la frontière française - Termignon
Nous avons bien dormi dans notre cabane en bois. Le matin, le temps est nuageux et un peu plus tard, il pleut. Comment cela va-t-il se passer aujourd’hui ? Nous aimerions prendre de belles photos par drone aujourd’hui pour atteindre le point le plus haut, les deux mille mètres. Sanne et Liesbeth vont faire des courses avant le petit-déjeuner pour aujourd’hui. Nous prenons le petit-déjeuner ensemble et il est environ 11 heures lorsque nous nous rendons à l’endroit où se trouve l’accrobranche, juste après la frontière française, à une heure et demie de route. Nous sommes en train de préparer le vélo-arbre pour partir lorsque le journaliste Claudio Rovere d’Avigliana s’adresse à nous pour en savoir plus sur le projet. Il prend des photos et nous suit pour la première partie de notre ascension d’aujourd’hui. Nous allons essayer d’utiliser le vélo-arbre tout au long de l’ascension. Richard se concentre sur la réalisation des images du drone, tandis que Sanne et Yka prennent des photos avec leurs téléphones tout en pédalant. Après deux kilomètres, nous passons la frontière avec la France. C’est le huitième pays de notre tour. L’accrobranche avance lentement, à neuf kilomètres à l’heure, il y a un vent fort et il fait 16 degrés. Tout se passe bien et nous grimpons pas mal. Lorsque nous sommes sur la route depuis un certain temps, le vélo a besoin d’une pause, et c’est ainsi que Fabrizio et Marianna nous invitent à prendre un café dans l’unique maison qui se trouve ici, comme c’est agréable. Une petite boisson locale arrive même sur la table. Avant de continuer, nous leur offrons un petit arbre pour le jardin. Il s’avère que l’endroit date de mille huit cents ans et qu’il s’agissait d’un des refuges tous les deux kilomètres, lorsque le temps se gâtait dans les montagnes. Nous remontons joyeusement sur nos vélos, quelle belle rencontre. Il faut pédaler vite et mon vœu se réalise, nous allons y arriver, le vélo-arbre se débrouille très bien, passant de mille quatre cents à plus de deux mille mètres en trois heures. Le point le plus haut de notre tour. Nous sommes très heureux d’avoir réussi. Le paysage est exceptionnellement beau au-dessus de la ligne des arbres, les belles montagnes, les nuages enjoués mais aussi menaçants, le lac bleu, le lac du Mont Cenis. Et notre vélo à pédales ne fait que le traverser. Nous remarquons que c’est tout à fait exceptionnel par toutes les réactions positives de toutes les personnes que nous rencontrons. Et cela nous fait du bien. Nous prenons beaucoup de films et de photos car nous voulons naturellement immortaliser ce moment, ce point culminant. Nous prenons également une belle photo d’équipe de cet événement spécial, de nous traversant les Alpes avec un arbre. Super, non ? Nous commençons la descente prudemment, pas trop vite. Il commence à faire un peu froid, un pull et une veste en plus. C’est ainsi que nous glissons dans la vallée. Au total, nous parcourons aujourd’hui trente-sept kilomètres à vélo jusqu’à l’endroit où nous étions censés arriver hier soir, à Termignon. Nous garons l’accrobranche et la remorque sur une aire de camping-car et roulons tranquillement vers notre cabane en bois. Vincent et Liesbeth sont restés à la maison aujourd’hui et ont préparé de délicieux repas. Ils ont également chargé l’E-bus avec lequel Richard emmènera Yka à Alberville demain, pour retourner aux Pays-Bas en train. Quelle belle journée aujourd’hui encore. C’est déjà le 90ème jour. Cela passe très vite. Et je dois dire que la combinaison des défis quotidiens qui demandent de la créativité et de l’endurance, avec toutes les rencontres spéciales et les réactions chaleureuses, et bien sûr notre formidable équipe, font de ce Tour une expérience exceptionnellement belle et précieuse que je ne manquerais pour rien au monde.