Un déplacement particulier aujourd’hui, de l’Italie à la France, dans les Alpes. Nous partons tous les cinq (Richard, Daan, Yka, Liesbeth et moi) de notre maison avec jardin et cour à Susa en voiture pour aller chercher l’arbovélo à Avigliana, à une demi-heure de route. De là, nous parcourons trente-cinq kilomètres à vélo sur les petites routes qui nous ramènent à Susa. L’arbovélo se trouve avec les trois autres vélos. Il est dix heures lorsque nous sommes sur le vélo. Sanne et Vincent restent un peu à Susa parce que nous ne devons pas partir avant midi et que l’arbovélo vient de toute façon par ici. A Avigliana, nous prenons d’abord le contre-sens pour nous échauffer, puis nous reprenons la route à travers les jolis petits villages. L’arrière-plan montagneux est magnifique et la route reste relativement plate alors que les montagnes se rapprochent de plus en plus. Il fait beau et il y a une brise aujourd’hui. Les nuages se déplacent autour de la crête. Lorsque nous tombons sur la mairie du petit village de San Didero, nous entrons, donnons un livre sur les arbres et la forêt et prenons une photo. Il est une heure et demie lorsque nous avons déjà parcouru quarante kilomètres et que nous arrivons au lieu de pique-nique où Sanne et Vincent se sont déjà installés. Après le déjeuner, les choses changent sérieusement, nous grimpons au total pas moins de mille mètres dans les Alpes cet après-midi, Avigliana est à quatre cents mètres et nous terminons aujourd’hui à quatorze cents mètres. Quelle ascension ! Nous la faisons en plusieurs petites étapes parce qu’elle est assez raide pour le vélo d’appartement et que le vélo doit aussi se refroidir. Pour les autres cyclistes, c’est moins agréable. La vitesse du vélo-arbre est en fait trop faible avec le mode de montée pour rouler confortablement et s’arrêter tous les quelques centaines de mètres est fatigant. Et puis il y a les voitures et les motards, dont certains se croient en compétition, ce qui est assez dangereux. Où traçons-nous nous-mêmes la limite ? Qu’est-ce qui est encore acceptable ? Quand devons-nous cesser de rouler à vélo ? C’est vraiment un sujet dont il faut parler. Quoi qu’il en soit, la vue magnifique compense largement. Il est environ six heures lorsque nous nous arrêtons au Bar Cenisio, trois kilomètres avant le sommet et deux kilomètres avant la frontière avec la France, et que nous garons le vélo-arbre. C’est assez pour aujourd’hui. Demain, nous prendrons le vélo dans l’arbre pour aller en France. Nous avons fait de notre mieux pour aujourd’hui et nous sommes vraiment dans les Alpes. Et il est presque impossible d’imaginer qu’hier, à la même heure, les joints universels ont été remplacés. Alors que nous roulons en direction de notre nouvel hébergement où nous resterons trois nuits, et qui se trouve déjà assez loin en France, nous passons le poste frontière et, après une petite montée raide, nous atteignons le point le plus élevé. Nous sommes au-dessus de la limite des arbres, à environ deux mille mètres je pense, et avec le soleil du soir, cela donne de belles images. Nous nous arrêtons au réservoir, je monte avec Sanne, et c’est là que nous tournons spontanément la nouvelle vidéo pour Arcadia sur le thème, comment pourrait-il en être autrement : Comment traverser les Alpes à vélo dans un arbre. Nous en concluons que nous devrions également prendre des images de drone lorsque nous passerons ici demain avec le vélo-arbre, précisément parce qu’il n’y a pas d’arbres ici. Sur le chemin de notre logement, il est déjà huit heures, nous apprenons que tous les magasins sont fermés le vendredi soir. Nous appelons les autres voitures et décidons d’aller manger une pizza à une demi-heure de notre lieu de séjour. C’est une bonne décision, nous sommes fatigués, et heureusement le service est rapide et la pizza est savoureuse. Nous disons donc au revoir à l’Italie avec une pizza. Il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à notre refuge. Nous gagnons le concours de déchargement rapide et nous nous préparons pour la nuit. Un bon séjour, demain nous verrons où nous sommes arrivés.